Recrutements d’inspecteur-trices du travail : la ministre ment, la chute libre des effectifs va se poursuivre ! La CGT-TEFP exige 1000 recrutements sur 3 ans pour maintenir les effectifs

Le ministère du travail communique actuellement sur un plan de recrutement de trois cents inspecteur-trices du travail sur trois ans. Il prétend ainsi donner le change après s’être fait remonter les bretelles par la Cour des comptes qui, dans un rapport sorti en juin 2020, estimait que le rythme de baisse des effectifs de contrôle en entreprise devenait préoccupant et que le nombre de postes vacants était trop important. En 2020, le ministère du travail dénombre 1749 agent-es exerçant sur le terrain pour 2069 postes théoriques et pour 20 millions de salarié-es.

Mais les recrutements prévus n’inverseront en aucune manière la tendance, qui va même s’amplifier. Selon le directeur de l’INTEFP, cité par le journal Le Monde le 10 mars 2021, les départs en retraite vont être importants : 165 en 2020, 140 en 2021, 155 en 2022 et 171 en 2023. Si on inclut les 67 recrutements prévus en 2020, le ministère du travail prévoit donc en réalité une perte nette de 264 postes !

La CGT-TEFP dénonce cette duperie qui consiste à faire croire que l’inspection du travail va sortir renforcée du plan de recrutement annoncé par la ministre du travail, qui exige d’elle de multiplier les contrôles sur le télétravail ou le chômage partiel alors qu’elle continue à la délabrer. Il faudrait au contraire recruter près de 1000 inspecteur-trices du travail en trois ans pour seulement compenser les postes vacants et les départs en retraite – un chiffre qui serait déjà très insuffisant pour absorber la charge de travail et rendre un service public de qualité. Nous estimons pour notre part qu’il y a urgence pour les effectifs du ministère du travail et revendiquons notamment le doublement des effectifs de contrôle, d’accueil et de secrétariat.