Du métal, sans Mittal ! Non aux suppressions d’emploi ! Une seule solution, la nationalisation sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs

Motion de soutien et de solidarité aux camarades du groupe Arcelormittal

L’Union Syndicale Nationale Travail Emploi Formation Professionnelle (USNTEFP) de la CGT, syndicat majoritaire du ministère du travail, est au côté des salarié.e.s de ArcelorMittal  qui sont mobilisé.e.s pour sauvegarder leurs emplois et leur outil de travail.

Alors que le deuxième sidérurgiste mondial ArcelorMittal a dégagé un bénéfice net de 805 millions de dollars au premier trimestre 2025, l’entreprise a annoncé plus de 600 suppressions d’emploi en France. ArcelorMittal bénéficierait de près de 300 millions d’euros d’aide publique chaque année. Dans ces conditions, le  ministère du travail ne doit pas homologuer le PSE que les salariés d’ArcelorMittal ont dénoncé devant le siège de l’entreprise à Saint-Denis le mardi 13 mai.

La CGT ArcelorMittal propose la nationalisation. Une proposition de loi a été déposé à l’Assemblée nationale en ce sens. Elle permettrait de sauvegarder l’emploi et l’outil industriel, tout en engageant les investissements nécessaires.  ArcelorMittal a suspendu fin 2024 son projet d’investissement d’un montant de 1,8 milliard d’euros pour la décarbonation des haut fourneaux de Dunkerque. Or, il est urgent d’engager ces travaux avant l’usure complète des hauts fourneaux aux environs de 2030.

Le manque d’investissement dans tous les sites du groupe ArcelorMittal conduit aussi à sacrifier la santé des salarié.e.s et des populations vivant autour des usines.  C’est inacceptable que des vies soient ainsi mises en danger pour augmenter les profits de Mittal.

C’est donc la protection des 15 000 salariés d’ArcelorMittal et de leur emplois, de leur savoir-faire, sur les 40 sites entretenues ou rénovés que nous demandons. Si Mittal délocalisait toute la production, c’est 80 000 emplois directs, indirects et induits qui seraient détruits. Le coût de ce chômage massif serait considérable.

Alors même que le secteur de l’acier est stratégique pour notre industrie, Macron refuse pour l’instant que l’état reprenne en main ArcelorMittal. Il laisse cette multinationale piétiner l’avenir de milliers de salariés qui seront touchés de manière direct ou indirect par ces restructurations. Il se plie au chantage de l’entreprise qui demande toujours plus d’aides publiques. Pour ne rien faire au niveau national contre les licenciements, il renvoie aux mesures protectionnistes au niveau européen.

Le rapport de force est donc engagé et toute la CGT est mobilisée. L’USNTEFP de la CGT sera au rendez-vous donné le 20 juin à Dunkerque pour soutenir les salariés d’ArcelorMittal. Nous appelons tous les collègues du ministère du travail à soutenir cette lutte.