Par CGT-TEFP / CNT-TE / FO-TEFP / FSU-SNUTEF / SUD-TAS
Signez et faites signer la pétition intersyndicale, auprès des militant.es dans votre département ou en ligne https://chng.it/NsfSBMtRry
Après des années de gel de point d’indice, l’inflation galopante grève sévèrement le salaire des fonctionnaires, en particulier celui des agent.es de catégorie B et C.
Les revalorisations du point d’indice intervenues en 2022 et 2023 ne permettent absolument de compenser l’augmentation du coût de la vie : 2023 marque une nouvelle diminution du pouvoir d’achat des fonctionnaires qui recule de 26,4% par rapport au 1er janvier 2000. En juillet 2022, la perte du pouvoir d’achat s’élevait à 22,20% toujours par rapport à janvier 2000.
Ce sont entre 500 et 750 euros perdus chaque mois en moyenne pour les agent.es de catégorie B et C. Pour rattraper les pertes, le point d’indice devrait être à 5,60 € et non à 4,93 €.
Évidemment, ce ne sont ni les malheureux 5 points d’indice (24,65 €) attribués en janvier 2024, ni la prime de pouvoir d’achat (entre 300 et 800 euros en fonction du niveau de rémunération) qui permettront de compenser ces pertes et de faire face à l’inflation galopante.
Lors de notre rencontre avec le Ministre Olivier DUSSOPT, ce dernier a annoncé une augmentation de 2.5 % du budget alloué à nos rémunérations, permettant de couvrir les annonces globales faites par le Ministre de la Fonction Publique ainsi qu’une enveloppe de 4 millions d’euros pour revaloriser les primes.
Si les arbitrages sur la répartition de cette enveloppe sont en cours, elle bénéficiera essentiellement aux inspecteur.trices du travail (nouveau re-soclage + mesures spécifiques pour éviter l’effet « tassement » pour celles et ceux qui se situeraient au-dessus du nouveau socle et qui ne bénéficieraient d’aucune revalorisation par le seul effet d’une augmentation du plancher des primes), aux contrôleur.ses du travail dont il s’agit de reconnaître la « technicité » (nouveau re-soclage également) et aux agent.es de catégorie C qui n’ont pas bénéficié des mesures en 2022.
C’est de l’argent et nous le prenons. Néanmoins, l’enveloppe, qui si elle était répartie équitablement équivaudrait à 69 euros brut par mois pour les agent.es concerné.es, est bien trop faible pour rattraper des années de dégringolade de nos salaires. Les catégories les moins bien payées, notamment le corps des adjoints administratifs, voient leur pouvoir d’achat s’effondrer. Les catégories C n’ont rien obtenu en dehors de simples rattrapages liés à l’augmentation du SMIC.
D’autres politiques sont possibles ! En Belgique, des mécanismes d’indexation des salaires sur l’évolution des prix sont en vigueur dans le public comme dans le privé. En Allemagne, les agent.es de l’Etat seront augmenté.es de 5,5%, avec un plancher de +340 euros par mois, début 2024. Les fonctionnaires ont en outre touché une indemnité de 3000 euros net d’impôt en 2023.
Nous demandons un rendez-vous en urgence à la DRH des Ministères sociaux sur la base des revendications suivantes :
- Augmentation de la valeur du point d’indice, et indexation sur la hausse des prix ;
- Augmentation de tous les traitements et des pensions, minimum +300 euros par mois, et des mesures plus significatives encore pour les C et B afin de réduire les écarts de rémunération ;
- Rattrapage immédiat des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ;
- Rémunération des agent.es contractuel.les sur la base de la rémunération des titulaires pour les emplois correspondants, y compris le régime indemnitaire, et plan de titularisation pour celles et ceux qui le souhaitent ;
- Plan de requalification de C en B et de B en A ;
- Refonte des grilles indiciaire permettant un véritable déroulé de carrière pour tous.tes les agent.es ;
- Recrutements dans tous les services pour pourvoir les postes vacants et recréer les emplois supprimés
Signez et faîtes signer la pétition intersyndicale, auprès des militant-e-s de nos organisations dans votre département, ou en ligne https://chng.it/NsfSBMtRry !
