Toutes et tous en grève le 14 décembre 2018, c’est le moment de revendiquer, de passer à l’action et de faire converger les luttes !

Depuis plusieurs semaines, des salarié-es, retraité-es, chômeurs-euses, précaires, des citoyen-nes expriment, malgré de massives violences policières et judiciaires que nous dénonçons, une colère légitime pour avoir les moyens de vivre dignement.

Si nous condamnons les expressions racistes, homophobes ou sexistes, force est de constater qu’il s’agit d’un mouvement social d’une très forte ampleur contre la vie chère, contre l’austérité, contre les inégalités, les injustices sociales, fiscales et pour la hausse des salaires. Il s’oppose à la politique de casse sociale au profit des plus riches du gouvernement Macron/Philippe et des gouvernements précédents, et met en évidence le lien entre les impératifs écologiques et la justice sociale.

Le premier recul partiel du gouvernement, à travers le gel puis l’annulation de l’augmentation des taxes au 1er janvier prochain montre la fragilité de ce gouvernement au service des riches qui nous combattons depuis des mois. C’est la démonstration que la lutte peut payer quand elle est massive et dans la durée !

Les agent-es de la fonction publique et du ministère du travail sont pleinement concerné-es par la question du pouvoir d’achat, et les quelques miettes de reliquat de prime annoncé il y a quelques jours ne sont rien au regard des dernières augmentations décidées en catimini pour la hiérarchie.

Depuis 2010, nous avons subi une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 10% du fait du gel de la valeur du point d’indice. La rémunération d’un million de fonctionnaires se situe entre le SMIC et le SMIC + 10% et de nombreux collègues partent en retraite avec des pensions de misère. La mise en place de l’IFSE se traduit en réalité par un ralentissement de la progression de la rémunération indemnitaire pour la majorité des agents. Le ratio de promotion d’AAP2 en AAP1 est passé de 15 à 7,5%. Les carrières sont bloquées pour les agent-es de catégorie C, mais également pour les contrôleurs et contrôleuses du travail considéré-es comme « résiduel-les ».

Dans le même temps, les effectifs du ministère ont fondu, avec les effets que nous connaissons sur nos conditions de travail. Et le pire reste à venir avec les annonces prévues de Macron et de Pénicaud sur le statut, les services et les missions dans le cadre du plan CAP 2022.

L’heure est à la convergence : gilets jaunes, mouvement syndical et associatif, jeunesse (les lycéen-nes sont entré-es à leur tour dans la mobilisation, contre la sélection à l’entrée des universités, pour un meilleur avenir), salarié-es du public comme du privé. Au-delà du blocage des routes, il faut préparer la grève dans les entreprises et les services pour bloquer l’économie. Les prochains jours seront décisifs pour que le rapport de forces impose au gouvernement un tournant passant par l’abandon des réformes antisociales déjà conduites et celles à venir (retraite, santé, fonction publique…).

La CGT TEFP appelle tous les agent-e-s du ministère du travail à tenir des assemblées générales dans les services pour définir les revendications locales et à participer, avec nos couleurs et nos revendications, à la mobilisation par la grève le vendredi 14 décembre 2018 :

  • annulation pérenne des hausses des taxes sur le carburant, prise en charge des transports par les employeurs ;
  • augmentation du SMIC à 1800 euros avec répercussion sur l’ensemble des salaires, des pensions, du point d’indice et des minimas sociaux ;
  • augmentation des salaires (65 points d’indice) ;
  • abrogation de la TVA sur les produits de première nécessité et rétablissement de l’ISF ;
  • défense des services publics, arrêt des réformes en cours, arrêt des suppressions de postes et mise en œuvre d’un vaste plan de recrutement sous statut pour satisfaire les besoins de la population ;
  • défense de l’ensemble des régimes de retraites et le refus de la retraite par points ;
  • abrogation des lois antisociales (Rebsamen, El Khomri, ordonnances Macron….) ;
  • arrêt de la violence policière et de la criminalisation de l’action syndicale.