Télétravail : signez la pétition intersyndicale CGT-SUD-CNT-FSU en ligne

http://framaforms.org/petition-teletravail-cgt-sud-fsu-cnt-ministere-du-travail-1610537855

Si, depuis le début de la crise sanitaire, le télétravail a été un mode d’organisation du travail mis en œuvre en urgence comme mesure de la protection des agent.es contre le risque de contamination au coronavirus, cela ne s’est pas fait sans difficultés qui ont perduré au-delà.

En effet, cette crise a servi de justificatif pour s’exonérer de tout cadre législatif et règlementaire et la mise en œuvre du télétravail en mode dégradé a pu générer de graves problèmes :

  • tout d’abord pour les agent.es qui se sont retrouvé.es en autorisation d’absence, en particulier faute de matériel, durant les deux mois de confinement total et à qui l’administration a volé des jours de repos ;
  • de manière générale, par l’absence de démarche complète d’évaluation des risques permettant de prendre les décisions adaptées entre le risque d’isolement et le risque de transmission du virus.

Par manque de matériel disponible et limitation de la bande passante du réseau ministériel, utilisation le plus souvent d’équipements personnels, stress, rupture avec le collectif de travail et les temps sociaux, isolement, modifications des tâches, coût financier (chauffage, électricité, repas), absence d’espace de travail adapté générant des risques pour la santé (troubles musculo-squelettiques par exemple), …

Aujourd’hui, l’administration essaie de rattraper son retard en matière d’équipement des agent.es en vue du travail à domicile mais sans aucun état des lieux des besoins de chacun.e, sans consultation des représentant.es du personnel et sans prendre en compte l’ensemble des problématiques liées au télétravail.

Mais il ne faudrait pas que cet équipement serve ensuite de justificatif pour que les services de l’État deviennent principalement une administration numérique, coupé.e des usager.ères.

Nous revendiquons, :

  • une évaluation des risques induits par le télétravail prenant tous les aspects de l’activité de travail, au plan individuel et au plan collectif ;
  • la consultation des représentant.es du personnel en CHSCT dans le cadre d’une démarche d’évaluation des risques pour trouver le bon équilibre entre le nombre de jours télétravaillables en situation de crise et la prévention du risque sanitaire, ainsi que la prise en compte par les instances qualifiées des situations individuelles où le travail à distance est difficilement compatible avec la préservation de la santé des agent.es ;
  • un décompte du temps de travail effectivement réalisé en télétravail identique au décompte fait en « présentiel » sans forfait imposé et le respect des temps de repos conformément à l’article 6 de l’arrêté du 3 avril 2018 ;
  • la prise en charge des frais engendrés par le travail à domicile (électricité, chauffage, repas…) comme prévu par les texte ;
  • le cas échéant, le remboursement des dépenses déjà effectuées par les agent.es pour s’équiper ;
  • la fourniture de clefs 4G ou autre dispositif technique pour les agent.es n’ayant pas de connexion Wifi personnelle ;
  • la fourniture de téléphones portables performants à l’ensemble des agent.es ;
  • la proposition systématique de mise à disposition d’équipements pour le domicile de travail adaptés et ergonomiques (table de travail, fauteuil, écran, clavier, souris…) ;
  • le maintien des postes et des bureaux sur les sites ;
  • une organisation du travail permettant à l’ensemble des agent.es, quelle que soit leur catégorie, de pouvoir travailler à leur domicile en cas de nécessité.