Au ministère du travail, on prône le dialogue social à l’extérieur mais en interne, on le malmène sévèrement.
Exemple avec les syndicats, menacés de se retrouver à la rue.
L’exemple vient d’en haut, dit-on. Pas au ministère du travail. Les grandiloquentes déclarations de François Rebsamen sur le dialogue social ne s’appliquent pas en interne. En témoigne la situation ubuesque que vivent les six organisations syndicales nationales du ministère : CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, Sud.
Jusqu’ici, elles bénéficiaient de locaux privatifs en dehors des enceintes administratives, loin de la rue de Grenelle, dans le XIXe arrondissement de Paris, ce qui permettait une activité syndicale indépendante et autonome. Mais le ministère veut y mettre un terme pour raisons budgétaires sous la pression de France Domaine, le grand gestionnaire de l’État. Et sous couvert d’unification par le bas : les autres ministères « chargés des affaires sociales », ceux de la santé et de jeunesse et sports, n’ont pas de locaux.
Les syndicats ont ainsi appris de manière assez brutale le mois dernier que la mise à disposition de locaux privatifs serait ni plus ni moins supprimée. Stupéfaits, ils ont demandé à être relogés dans d’autres locaux à moindre coût et réclamé l’ouverture de négociations, dans ce ministère où aucune réunion sur les droits syndicaux réglementaires n’a été tenue depuis plus de deux ans (la dernière remonte à janvier 2012).
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