Assez de miettes, on veut les thunes !

La ministre du travail a déclaré sur BFM le 07 décembre 2018 « nous sommes en urgence sociale absolue et donc en urgence économique » et a incité les grandes patrons à « montrer l’exemple » en accordant une prime exceptionnelle ou des augmentations de salaire. Mais le gouvernement, pourtant patron de plusieurs millions de fonctionnaires, ne veut pas appliquer pour ses employés ce qu’il préconise pour le privé !

Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat à la fonction publique, a ainsi déclaré le 17 décembre au Journal du Dimanche qu’accorder une prime de 1000 euros à tous les fonctionnaires coûterait trop cher à l’Etat. Pourtant le gouvernement sait trouver de l’argent quand il le faut : en à peine une journée de mobilisation, les policiers ont obtenu une revalorisation de leur traitement de 120 à 150 euros par mois ! Une prime au matraquage des manifestants, pendant que ces derniers doivent se contenter de miettes.

Au ministère du travail, ce sont bien des miettes qui ont été distribuées à la grande majorité des agent.es. La rallonge de 33% du CIA annoncée par la secrétaire générale des ministères sociaux correspond à peine à une centaine d’euros bruts, et encore moins pour les catégories B et C dans certaines régions ! Pire, nous venons d’apprendre que cette prime, pour de nombreux agent.es ne sera versée qu’en janvier ou en février !

Pourtant la DRH a réussi à mettre en place, en catimini, une prime pérenne d’un tout autre montant au bénéficie des seul.es responsables d’unité de contrôle, alors que certains avaient déjà bénéficié d’une hausse substantielle de leur IFSE lors de leur prise de poste…

C’est un scandale ! Si nous sommes en « urgence sociale absolue » comme le dit notre ministre, ce sont tous les agent.es qui doivent bénéficier d’une augmentation significative de leur pouvoir d’achat, et avant tout les catégories aux traitements les plus faibles.

La CGT-TEFP demande le versement à tous les agent.es de la revalorisation IFSE mise en place pour les RUC. Elle demande, comme au ministère de l’intérieur, l’ouverture immédiate de négociations pour une revalorisation des grilles.