Soutien au Docteur Zylberberg et à une Médecine du travail au service des travailleur.es

Jean-Louis Zylberberg, médecin du travail dans le secteur du BTP, vient d’être interdit d’exercer son métier pendant un an dont six mois avec sursis, par la chambre disciplinaire régionale de l’Ordre des médecins qui avait été saisie par une entreprise se considérant lésée par des avis d’inaptitudes. Il s’agit une fois plus d’une atteinte aux droits des salarié.es ainsi que des pressions exercées sur les garant.es de la protection des travailleur.es. Par cette sanction, c’est bien l’intérêt économique des employeurs qui prévaut une nouvelle fois sur la santé et les conditions de travail des salarié.es. Nous savons, à l’Inspection du travail, combien le travail des médecins du travail est essentiel pour la santé des salarié.es et combien elles et ils manquent d’effectifs et de moyens !

On ne saurait donc se taire devant les pressions exercées à l’encontre des intervenant.es des services de santé au travail qui veillent tant bien que mal à la santé et la sécurité des travailleur.es.

Cette nouvelle attaque contre la médecine du travail est perverse : en saisissant directement l’Ordre des médecins pour obtenir une interdiction d’exercice, l’employeur contourne par exemple les dispositions protectrices du Code du travail qui interdisent le licenciement d’un.e médecin du travail sans autorisation préalable de l’inspecteur du travail.

Le SNTEFP CGT apporte son plein et entier soutien au Docteur Zylberberg.

Nous revendiquons :

  • L’arrêt des pressions exercées sur les médecins du travail et le respect de leur indépendance dans l’exercice de leurs missions;
  • La modification de l’article R4126-1 code de la santé publique qui permet à l’employeur de saisir le conseil de l’ordre;
  • L’abrogation de la loi EL KHOMRI et le retour de la compétence de l’inspection du travail s’agissant de la contestation des avis d’inaptitudes après avis du MIRT;
  • La protection de tous et toutes les professionnelles de santé comme salarié.es protégé.es.

 

Paris, le 8 février 2024