Salaires dans la fonction publique : le ministre doit revoir sa copie

Le Ministre de la Fonction Publique a annoncé hier de façon unilatérale une revalorisation de la valeur du point d’indice de 1,5% à partir du 1er juillet, et l’octroi à toutes et tous les agent.es de 5 points d’indice le 1er janvier 2024. Ces annonces sont loin de compenser la hausse des prix. Aussi, comme en 2022, les salaires réels des fonctionnaires vont reculer malgré le « dégel » de la valeur du point d’indice.

Quant aux mesures spécifiques à destination des catégories C et B (octroi de 1 à 9 points d’indice sur les 8 premiers échelons de la grille C1 et sur les 2 premiers échelons de la grille B1), elles sont insuffisantes pour réinstaurer une progression de la rémunération en début de carrière. Et elles ne couteront pas grand-chose au gouvernement : vu le peu de points accordés, les nouvelles grilles seront rapidement rattrapées par le SMIC elles aussi.

Les autres mesures concédées par le gouvernement, comme la prime de « pouvoir d’achat » de 300 à 800 euros pour une partie des agent.es, ou la meilleure prise en charge des abonnements de transport, ne règlent pas la question salariale et ne seront pas prises en compte pour le calcul des pensions de retraites.

Pour insuffisantes qu’elles soient, ces mesures sont à mettre à l’actif des mobilisations massives ces derniers mois, dans le public comme dans le privé. La CGT TEFP va travailler à les poursuivre et les amplifier dans l’unité pour obtenir satisfaction de nos revendications.

 

  • Une augmentation de la valeur du point d’indice d’au moins 10%, son indexation sur l’inflation et l’intégration de toutes les primes dans le salaire,
  • Une véritable revalorisation des grilles, un plan de transformation massive des emplois de catégorie C en B et de B en A, le déblocage des carrières et des taux de promotion,
  • Un plan de titularisation immédiat de l’ensemble des non-titulaires occupant des postes permanents avec les moyens financiers nécessaires à la création des postes correspondants,
  • Le passage en CDI à 100% et l’alignement des salaires et des primes sur la grille des titulaires de tout.es les agent.es non titulaires sur des postes permanents en attendant leur titularisation,
  • Un budget spécifique pour rattraper les inégalités femmes/hommes constatées
  • L’accès de tous les contrôleur.es du travail qui le souhaitent au corps de l’inspection du travail.

 

Retrouvez ICI le communiqué complet de la CGT Fonction Publique.