Refus des doubles postes à l’inspection du travail 93 : victoire pour la mobilisation collective !

Commun14iqué CGT – FSU – SUD

Alors que les IGAS reviennent cet après-midi à Bobigny pour présenter le rapport issu de l’enquête commandée par E. Borne en représailles du mouvement de refus des intérims structurels, la CGT, SUD et la FSU 93 dressent un bilan de près de quatre années de mobilisation collective. Nous relayons leur communiqué et leur appel à poursuivre la mobilisation pour les effectifs nécessaires à notre service public.

L’inspection générale des affaires sociales (IGAS) sera présente jeudi 14 septembre après midi à l’Unité Départementale 93 du ministère du travail pour présenter un rapport d’enquête portant sur l’activité des agent.es de l’inspection du travail du département. Cette enquête avait été commandée par Elisabeth Borne, alors ministre du travail, en représailles d’une mobilisation collective contre la surcharge de travail. A l’automne 2019, Les agent.es de l’inspection du travail 93 ont décidé de manière quasi-unanime de cesser de prendre en charge, en l’absence totale de réponse de leur direction à leurs difficultés, les postes laissés vacants par le ministère du travail (dits « intérims ») – qui ont représenté jusqu’à 30% du total des sections d’inspection du département au cours des dernières années.

En près de quatre ans de lutte, les agent.es, avec nos organisations syndicales, ont interpellé régulièrement la direction, organisé des assemblées générales et des rassemblements en présence des député.es du département etc.  Alertées, les organisations syndicales interprofessionnelles de Seine-Saint-Denis, dont les adhérent.es et les représentant.es font les frais au quotidien des « zones de non-droit du travail » générées par le sous-effectif ont apporté un soutien sans faille à cette mobilisation. Avec elles, nous avons attaqué en justice le ministère du travail pour qu’il réponde de sa politique en matière de (non) recrutements et des difficultés qu’elle engendre pour ses agent.es et pour la population. Avec elles, nous avons résisté collectivement face aux tentatives d’intimidation et de culpabilisation de la part de la direction du ministère.

Alors que l’inspection générale des affaires sociales nous présentera jeudi un rapport à charge, qu’elle refuse d’ailleurs de transmettre préalablement à la réunion, nous savourons notre victoire. Après plus de 3 ans de mobilisation, le département compte cinq secteurs vacants sur cinquante. C’est le résultat d’affectations massives en Seine-Saint-Denis de collègues recruté.es par la voie du concours et du détachement, dont nous savons – même si la direction ne l’écrira jamais – qu’elles sont liées à notre mouvement. Cinq sections d’inspection vacantes, c’est toujours cinq de trop, mais cela permet enfin de souffler un peu, et le mouvement collectif de refus des intérims a été suspendu en conséquence, sous réserve que la situation ne se détériore pas à nouveau et que la hiérarchie continue à prendre sa part de la charge de travail que représentent les postes vacants.

Les agent.es de l’UD93, avec nos organisations syndicales, restent néanmoins pleinement inscrit.es dans la mobilisation pour que le ministère du travail et l’inspection du travail au plan national disposent des moyens nécessaires pour rendre le service public dû aux usager.es. Alors que près d’un quart des sections d’inspections sont vacantes en moyenne, et plus de la moitié dans certains départements, qu’il reste moins de 1700 agent.es de contrôle sur tout le territoire, cette mobilisation est plus que jamais d’actualité. Nous nous tenons à la disposition de toutes et tous les collègues qui voudraient reprendre les modalités d’action que nous avons mises en œuvre en Seine-Saint-Denis ces dernières années.