Face à E. Macron, qui instrumentalise le contexte international et annonce le passage à une « économie de guerre » pour redoubler les attaques sur les droits sociaux et les services publics, il est indispensable de se mobiliser massivement dès le 3 avril et préparer les actions à venir !
Alors que le budget 2025, adopté à la hache du 49.3, est lourd de conséquences désastreuses pour nos conditions de vie et de travail, de nouvelles réductions drastiques se profilent : 9.1 milliards d’euros de crédit pour les dépenses de l’Etat et de la Sécurité sociale viennent d’être annulés, le pass « culture » est supprimé pour les jeunes de 15 et 16 ans et réduit de moitié pour les jeunes de 17 et 18 ans, et ce n’est sans doute pas terminé : le gouvernement remet à l’ordre du jour les discours sur un excès de normes et de «bureaucratie » qui étoufferait les énergies ! Quelle que soit la situation, « économie de guerre » ou pas, ce serait toujours aux mêmes de payer – les salarié.es, les fonctionnaires, les retraité.es – sans surtout toucher aux profits et aux fortunes des hyper-riches!
Gel du point d’indice, suppression de la GIPA, système d’ores et déjà insuffisant pour contrer les effets de l’inflation sur nos niveaux de rémunération, diminution conséquente de nos salaires en cas de maladie, ce qui va contraindre certain.es d’entre nous à travailler malade et d’autres à subir des pertes importantes de revenus[1],… Et il n’est manifestement toujours pas question de réellement revenir sur la contre-réforme des retraites et ces deux longues années supplémentaires ! Qui peut accepter de travailler beaucoup plus pour gagner beaucoup moins ?
Le ministère du travail et de l’emploi est celui qui subit, en 2025, la plus forte baisse de budget (- 4 milliards d’euros, pour arriver à un montant 2025 de 19,7 milliards d’euros, soit une diminution de 17%). Derrière les chiffres, ce sont des postes non pourvus, des contractuels ou vacataires non reconduits, au détriment des conditions de travail, de la qualité du service rendu… Ce sont des missions qui sont (quasi)abandonnées sous le doux euphémisme de « revue des missions ». Ce sont des difficultés matérielles qui persévèrent, notamment sur l’informatique, sur les photocopieuses, sur les locaux, sur les véhicules, sur la documentation avec des abonnements parfois non reconduits dans les départements à des sites pourtant indispensables… Ce sont des déplacements interdits ou fortement déconseillés, des réunions ou des formations qui se tiennent exclusivement en visio, au détriment de la qualité des débats, quand elles ne sont pas tout simplement annulées. Ce sont des déménagements ou réaménagements contraints avec la généralisation des bureaux partagés, parfois à 3 ou 4 agent.es, parfois plus encore, au détriment des conditions d’accueil des usager.ères et des conditions de travail…
Tou.tes ensemble, il est temps de dire STOP, de montrer que nous ne sommes pas résigné.es, mais prêt à nous battre pour d’autres choix politiques :
- Le développement des services publics, en phase avec les besoins des populations, sur l’ensemble du territoire ;
- La réduction du temps de travail tout au long de la vie : retraite à 60 ans pour tou.tes et les 32 heures ;
- Un plan pluriannuel de recrutement d’emplois d’agent.es fonctionnaires et un vaste plan de titularisation des agent.es non titulaires ;
- L’abrogation immédiate de la contre-réforme du régime des retraites ;
- La revalorisation immédiate de 10% du point d’indice, son indexation sur l’inflation ;
- La suppression du jour de carence et le rétablissement des conditions de rémunération versée aux agent.es confronté.es à la maladie ;
- Une égalité salariale et professionnelle réelle entre les femmes et les hommes.
Nous appelons les agent.es à s’inscrire, massivement et dans l’unité la plus large, dans cette première journée d’actions et de mobilisations par tout moyen, y compris la grève. Cette journée doit nous permettre de préparer et d’organiser la suite, vers un mouvement de plus grande ampleur.