Compte-rendu du CTM du 12 février 2015

Déclaration préalable de la CGT

Monsieur le Ministre,

C’est le premier CTM depuis les élections du 4 décembre 2014. En réunissant plus d’un quart des voix dans un contexte de participation massive des agents, notre syndicat CGT-TEFP a confirmé sa place de première organisation syndicale du Ministère, mais aussi de 1ère organisation syndicale des DIRECCTE. La CGT, ses élus, ses militants continueront à porter les revendications des agents, à défendre les dossiers, à construire le rapport de force général contre vos politiques libérales. Dès à présent nous appelons avec d’autres à une grande journée de grève dans le Ministère au printemps 2015.

L’autre enseignement de cette élection est que l’axe des forces syndicales qui se sont opposées à votre réforme « Ministère fort » réuni une large majorité des collègues. Ce résultat, qui est à l’opposé de celui que vous et les organisations syndicales qui vous accompagnent fidèlement espériez, est la traduction claire, dans les urnes, des luttes menées ces dernières années dans les services.

Le dernier message des collègues à votre attention et à celle de vos services est sans équivoque : nous ne voulons pas de vos contre-réformes libérales, nous ne voulons pas d’un sous ministère de l’économie au service des intérêts du patronat tel qu’il s’incarne dans les débats en cours au Parlement autour du projet Macron que nous combattons, nous voulons un grand ministère du travail au service des travailleurs, bâti sur un Code du travail protecteur des droits des plus faibles.

Nous doutons, c’est peu de le dire, de votre capacité à porter une autre perspective sur ces sujets. Vous avancez, nous résistons ! Et nous résisterons d’autant plus que nous savons que d’Athènes à Paris d’autres perspectives que celles du tout libéral existent !

Nous sommes là pour vous le dire : la situation dans les services est terrible. Gel des salaires, plafonnement des primes, blocage des carrières, véritable paupérisation de l’ensemble des corps en commençant par les collègues de catégorie C, multiplication déraisonnable des chefs alors que le sous effectifs est partout et que les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Mais aussi une perte des missions, une dégradation des conditions de travail, une dévalorisation des contrôleurs du travail en voie d’extinction. Ce sont là les effets de vos politiques !

Le 22 janvier devant les agents de la DIRECCTE d’Île-de-France, M. Joël Blondel, DRH, a indiqué qu’une fois le plan de transformation d’emploi terminé dans 5 ans, les contrôleurs du travail n’auraient plus leur place en section d’inspection du travail et seraient utiles ailleurs. Nous rappelons notre revendication d’un plan massif qui ne laisse aucun collègue sur le carreau. Aujourd’hui, les contrôleurs du travail en poste en section qui n’auraient pas l’EPIT doivent pouvoir y rester.

A cela s’ajoute la réforme territoriale à venir. Sans connaître le contenu précis des mesures nous en connaissons malheureusement l’orientation déjà contenue dans la RGPP et la MAP : réduction des moyens, fusion/mutualisation des services, privatisation/externalisation à bas coût des missions, déménagements, mutations imposées, etc. Aucun service, aucun agent, ne devra être muté ou déménagé de force.

Quant à votre réforme « Ministère fort » elle laisse les services de l’Inspection exsangues avec une triple saignée : celle des effectifs, celle de la désorganisation durable notamment vis à vis des usagers, celle de la caporalisation induite par votre nouveau système d’Inspection du travail.

Il y a aussi enfin sujet sur lequel, pour reprendre votre termes concernant votre volonté « d’apaiser le climat » dans le Ministère vous devez bouger. Nos camarades dans les premières instances régionales ou nationales qui se sont tenues depuis le 4 décembre vous font passer ce même message : ne vous engagez pas sur la voie de la répression de l’action syndicale. Retirez la plainte contre nos 4 collègues de Lyon, retirer la note honteuse du DGT du 11 décembre 2014, arrêtez les provocations de vos directeurs régionaux, respectez les instances de représentation du personnel et les représentants du personnel et les agents.

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