Loi Macron : le Sénat aggrave la loi, le gouvernement approuve !

Sans surprise, le projet de loi Macron adopté par les sénateurs mardi 12 mai est plus régressif que celui passé en force à l’Assemblée Nationale.

La droite a poussé à son paroxysme la logique de casse des droits des salariés contenue dans le projet du gouvernement. Les amendements visant à priver des millions de salariés de représentants du personnel sont la suite logique des déclarations de Rebsamen sur les « seuils sociaux », tandis que ceux remettant en cause les 35 heures se situent dans la continuité de la ligne défendue par Macron depuis son entrée en fonction.

Loin de s’opposer à cette surenchère dans la régression sociale, la majorité des sénateurs PS et Macron lui-même se sont abstenus, voire ont approuvé certains des amendements introduits par la droite, tel que celui généralisant le travail dominical dans les commerces de « biens culturels ».

Le ministre-banquier a même donné un avis positif sur l’amendement 758 rectifié qui met en place une commission chargée de proposer dans le délai d’un an « un nouveau Code du travail simplifié » facilitant les licenciements et élargissant les domaines dans lesquels les accords collectifs pourront être moins favorables pour les salariés que la loi.

Ainsi, derrière les postures et les nuances sur le rythme des contre-réformes, la droite et le gouvernement poursuivent le même objectif : celui d’une société où les salariés ne disposeront d’aucune protection ni d’aucun recours face à leur patron.

Plus que jamais, les amendements adoptés par les sénateurs, avec la complicité bienveillante du gouvernement, nous imposent de continuer de nous mobiliser pour exiger le retrait de l’ensemble du projet.

Paris, le 20 mai 2015

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