Cette année, c’est à partir de ce 6 novembre à 15h35, que les femmes vont commencer à travailler « bénévolement ». En effet, s’il y avait une égalité des salaires en France, les femmes pourraient s’arrêter de travailler aujourd’hui à 15h35 et gagner autant sur l’année 2018.
Rappelons quelques chiffres sur ces inégalités de salaire injustifiables :
- à travail égal, salaire non égal, tous secteurs confondus (public/ privé), l’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 9 %. Il s’agit de discrimination pure (Source : Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – Chiffres-clés – Édition 2018) ;
- en moyenne, tous postes et secteurs confondus, il existe une différence de salaire de 15,2 % entre les femmes et les hommes.
Au ministère du Travail, les données partielles dont nous disposons, montrent que les femmes perçoivent des rémunérations accessoires (primes) bien plus faibles que celles des hommes. Tous postes confondus, les femmes gagnent en moyenne :
- 28% de moins que les hommes dans les DIRECCTE hors Ile-de-France ;
- 18% de moins que les hommes à la DIRECCTE d’Ile-de-France ;
- 23% de moins que les hommes en administration centrale.
Nos syndicats exigent :
- la suppression de tous les écarts de salaires et la revalorisation des pensions de retraite des agentes concernées ;
- l’application du principe « à travail de valeur égale, salaire égal » en particulier pour la reconnaissance des qualifications des métiers à prédominance féminine par la réévaluation des grilles salariales, et en particulier pour les agentes de catégorie C du ministère ;
- une revalorisation de la grille indiciaire des catégories C et la titularisation des vacataires ;
- le maintien des RTT durant les congés maternité ;
- l’assurance d’un déroulement de carrière pour toutes les femmes et de leur accès aux postes à responsabilité.
Refusons le travail gratuit ! Exigeons l’égalité professionnelle !
Il a fallu cent ans pour effacer les discriminations les plus criantes entre les hommes et les femmes, mais qu’attend-on pour abroger celles qui restent ? – Benoîte Groult (Extrait de Ainsi soit-elle – 1975)