Comme l’année dernière, de nombreux collègues de catégorie C vont subir une diminution de leur rémunération en cette fin d’année. Non seulement, ils devront rendre une partie des primes qui leur ont été versées, mais ils ne toucheront à nouveau rien dans le cadre du reliquat de fin d’année. C’est tout simplement scandaleux.
La faute au plafond ?
La faute au plafond nous dit-on… Sauf que cette règle du plafonnement des ressources s’applique de manière injuste selon les catégories. Pour les agents de catégorie C, le réajustement des dernières années a été si parcellaire que le sentiment d’injustice est profond.
Pour 2014, les plafonds annuels des accessoires de rémunération sont compris entre 4 700 et 6 200 euros pour les agents de catégorie C. Le cumul de la prime d’activité et du reliquat doit rester en-dessous de ces plafonds. Cela conduit par exemple à limiter les attributions de parts variables à un maximum de 9 ou 11 parts pour les adjoints de 1ère ou 2ème classe
Un agent à qui on aurait attribué 11,5 ou 12 parts de primes ne peut pas dans les faits percevoir la totalité de ses primes si elles dépassent le plafond. Et donc mathématiquement, aucun reliquat de fin d’année non plus !
Or, un agent de catégorie C sur 6 est au plafond indemnitaire ! Cette mesure concerne donc un grand nombre de collègues.
Attribution des reliquats, primes… un système inégalitaire !
Les montants des primes ont certes été légèrement revalorisés cette année (alors que le point d’indice stagne depuis 2010) mais les agents qui sont bloqués au le plafond de leur grade ne pourront pas en bénéficier.
En outre, seuls les collègues de catégorie C voient leurs reliquats sérieusement rabotés voire anéantis. Seuls les plafonds pour les agents des autres catégories ont été réévalués, et le ministère creuse encore les inégalités en distribuant une plus faible part de reliquat aux agents de catégorie C (selon le principe « plus tu gagnes et plus ton reliquat est élevé »).
Le ministre ne tient donc pas compte de notre légitime mécontentement exprimé chaque année.
Ce système inégalitaire pénalise donc tout particulièrement les plus petits traitements de la Fonction publique, on marche sur la tête !
Comme si cela ne suffisait pas, à partir du 1er juillet 2015, un nouveau régime indemnitaire, le RIFSEEP1 sera appliquée pour le corps des adjoints administratifs et des secrétaires administratifs notamment. Cette prime accentuera les variations de la rémunération selon les individus et le poste occupé. Elle s’oppose à la logique de carrière fondée sur la séparation du grade et de l’emploi, de plus en plus mise à mal.
Nous dénonçons le système des primes et le fait que les rémunérations accessoires aient été mises en avant comme une compensation de la perte du pouvoir d’achat due au gel du point d’indice. Signez la pétition !
Nous demandons :
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une revalorisation substantielle du plafond des ressources pour les agents de catégorie C ;
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des mesures compensatoires immédiates et le versement, pour tous les agents de catégorie C, d’un reliquat au moins égal au reliquat moyen versé aux agents de toutes catégories ;
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à ce que le travail des agents de catégorie C soit reconnu et valorisé, y compris financièrement, et que cesse le grand plan de suppression de ces postes indispensables au bon fonctionnement de nos services ;
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l’ouverture conséquente de postes pour l’accès dans le corps des secrétaires administratifs et à l’inspection du travail
La CGT continuera à revendiquer l’intégration des primes dans le traitement indiciaire.
Le 29 octobre 2014