Loi Travail : notre réponse aux 49-3 et à la promulgation ? Toutes et tous en grève et dans la rue le 15 septembre 2016

Acharnement d’un gouvernement minoritaire

La loi travail a finalement été publiée au Journal officiel du 9 août 2016, après avoir été adoptée par l ‘Assemblée nationale le 21 juillet au moyen d’un troisième recours du gouvernement à l’article 49-3 de la Constitution. Un véritable acharnement pour faire adopter un texte que la majorité de la population continue de rejeter, pour ramener les droits des salariés des années en arrière, notamment en consacrant la fin du principe de faveur. Acharnement au Parlement, mais surtout par la répression policière sans précédent qui s’est abattue sur les salariés et les jeunes qui ont manifesté, fait grève, bloqué l’économie pendant quatre mois. Nombre d’entre eux passeront en procès dans les semaines qui viennent simplement pour avoir participé au mouvement. Ils auront besoin de toute notre solidarité.

Menace sur les libertés dans les entreprises

Le 49-3, troisième édition, a permis non seulement de faire adopter un projet minoritaire, mais également d’y inclure tout ce que le gouvernement trouve bon. Valls et El Khomri ont ainsi retenu dans la version finale du texte un amendement à l’article 1 prévoyant la possibilité pour les patrons de restreindre « la manifestation des convictions des salariés » au nom du « bon fonctionnement de l’entreprise ». Au-delà d’une nouvelle attaque contre la liberté de conscience, que même l’observatoire de la laïcité dénonce, c’est l’expression de toutes les opinions : syndicales, politiques, philosophiques… qui pourrait être muselée. Le gouvernement veut faire régner dans les entreprises le même régime de caserne que celui qu’il a mis en place dans la rue, ne le laissons pas faire !

Ce qu’un gouvernement fait, la rue peut le défaire

Hollande, Valls, El Khomri ont remporté une manche, mais la partie n’est pas finie. Même adopté, même promulgué, un texte de loi peut être abrogé si la mobilisation est suffisamment forte pour les y contraindre, comme cela s’est passé en 2006 pour le CPE.

Dès la rentrée, reprenons la rue ! Pour l’abrogation de la loi travail mais aussi pour nos revendications sur le point d’indice ou l’arrêt des suppressions de poste. Les intermittents, les routiers ont obtenu des victoires par leur mobilisation. Pourquoi pas les fonctionnaires et les agents du ministère du travail ?

 Le SNTEFP-CGT appelle donc tous les agents du ministère du travail et de l’emploi à participer à journée de grève et de manifestation interprofessionnelle le 15 septembre. 49-3 ou pas, promulgation ou pas, on lâchera pas !

Paris, le 11 août 2016

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