Loi Travail : amplifions notre mobilisation jusqu’au retrait ! Participons aux initiatives du 24 mars, toutes et tous en grève le 31 mars !

Participons aux initiatives du 24 mars

Le 31 mars toutes et tous en grève et dans la rue !

500 000 jeunes et travailleurs-euses ont manifesté le 9 mars dans plus d’une centaine de villes : la première étape de la mobilisation pour le retrait de la loi Travail de notre ministre, Myriam El Khomri, est un succès.

Au ministère, la participation des agents aux manifestations et à la grève a été importante dans plusieurs régions (plus de 20% de grévistes en Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie, Centre-Val-de-Loire…).

Sous la pression de la rue, le texte a dû être modifié : le barème de plafonnement des indemnités prud’homales ne serait qu’indicatif, la modulation du temps de travail devra passer par un accord de branche, les astreintes ou les forfaits-jour ne pourront être instaurés sans accord, la dérogation pour le temps de travail des apprentis est rétablie…

Le gouvernement est fragilisé et craint que le mouvement se poursuive.

Le patronat annonce qu’il va « mettre en place une organisation militaire de lobbying ».

Plus que jamais c’est notre nombre, notre unité, notre détermination qui nous permettront de gagner. Le retrait du projet est possible !

Car le compte n’y est pas !

Les retouches ne modifient pas la philosophie générale du projet de loi Travail.

Le « noyau dur » du projet reste intact :

  • réécriture totale de la réglementation sur la durée du travail pour donner la primauté aux accords d’entreprise, même s’ils moins favorables que la loi ou les accords de branche, sans sanction en cas d’infraction ;
  • affaiblissement des conventions collectives ;
  • limitation du code du travail à un socle de droits au rabais ;
  • désignation d’une commission chargée de réécrire entièrement le code du travail selon ces principes en deux ans.

C’est la fin d’un code du travail avec des règles précises applicables sur tout le territoire et dans toutes les branches, avec un système de sanctions associées pour les patrons délinquants.

Le reste du projet n’est ni acceptable, ni négociable :

  • accroissement des possibilités de flexibilisation du temps de travail et de diminution de la majoration des heures supplémentaires ;
  • contournement des syndicats majoritaires par l’instauration du référendum sur les projets patronaux ;
  • maintien du périmètre national pour l’appréciation du motif économique de licenciement même si l’entreprise appartient à un groupe international en bonne santé, ainsi que des possibilités de licencier en cas de simple baisse du chiffre d’affaires sans réelle difficulté ;
  • maintien d’un barème d’indemnité en cas de licenciement abusif supprimant le plancher actuel de six mois ;
    allégement des obligations de suivi médical des salarié-e-s ;
  • maintien du CPA, et on en passe…

Nous n’acceptons pas que la société promise aux jeunes et aux salariés soit celle de la précarité, ni que les patrons soient toujours les premiers servis !

Au lieu de chercher à améliorer les conditions de travail et d’accès à un emploi stable à durée indéterminée, le gouvernement ne pense qu’à aider les patrons en diminuant les protections des salarié-e-s et des privé-e-s d’emploi, en abaissant le coût des licenciements, en multipliant les cadeaux fiscaux ou les exonérations de cotisations sociales (40 milliards d’euros depuis 2012), en allongeant la durée du travail sur toute la vie et en supprimant des postes dans le privé comme dans le public. Cette politique n’a pas créé un seul emploi depuis des années !

Myriam El Khomri c’est aussi notre patronne… profitons-en pour lui présenter la facture !

Les mesures régressives mises en œuvre dans le privé ont bien souvent eu ensuite leur traduction dans la fonction publique. D’ailleurs, les déclarations se multiplient (Macron, Woerth) pour dénoncer le statut, jugé « trop rigide » et le remplacer par des recrutements sous contrat privé.

La mobilisation contre la loi de notre ministre, c’est l’occasion de présenter au gouvernement la facture de ce que nous subissons depuis des années – augmentation dérisoire du point d’indice après 6 ans de gel et 15% de perte de pouvoir d’achat depuis 2000, réorganisation incessantes des services (RGPP, MAP, réforme territoriale, inspection du travail), suppressions de postes, baisses d’effectif, destruction des collectifs du travail…

Si la loi El Khomri est votée, le gouvernement et le patronat auront les mains libres pour poursuivre la réécriture complète du code du travail, poursuivre la casse des services publics et s’attaquer au statut des fonctionnaires. Gagner le retrait du projet de loi Travail, c’est empêcher le gouvernement et le patronat d’avancer en ce sens !

Pour le SNTEFP-CGT, le retrait s’obtiendra par la grève

Nous appelons l’ensemble des agents :

  • à se réunir en assemblées générales pour débattre du projet de loi et construire la mobilisation dans nos services

  • à participer aux initiatives de mobilisation du 24 mars 2016

  • à participer massivement à la grève du 31 mars et aux manifestations

  • à discuter des possibilités de reconduire la mobilisation et la grève au lendemain du 31 mars si le projet n’est pas retiré

Lire et télécharger le tract

Télécharger nos affiches et la banderole intersyndicale (fichier zip)

Le préavis de grève illimité déposé par le SNTEFP-CGT