Les syndicats CGT, SUD et SNUTEFE-FSU boycottent le CTS des DIRECTTE et des DIECCTE du 8 décembre 2017

Le CTS des DIRECCTE et de DIECCTE, convoqué sur le même ordre du jour les 26 octobre puis 30 novembre 2017, est convoqué une nouvelle fois le vendredi 8 décembre 2017. Malheureusement, les motifs qui avaient conduit nos syndicats à boycotter les séances précédentes sont toujours d’actualité.

Des atteintes aux libertés syndicales et au droit d’expression d’une gravité exceptionnelle sont en cours au ministère du Travail. Fait sans précédent, une inspectrice du travail a été suspendue de ses fonctions dans l’attente de sa convocation en conseil de discipline le 14 décembre pour avoir osé s’exprimer, dans le cadre d’une action syndicale, contre les suppressions de postes, les réorganisations incessantes et la casse du code du travail par ordonnances.

La procédure engagée contre notre collègue n’est pas isolée puisque d’autres syndicalistes ont déjà été sanctionnés pour leur participation à une action syndicale de soutien aux sans-papiers, que d’autre procédures sont en cours et que les rappels à l’ordre se multiplient dans les services.

Par ces poursuites, le ministère du travail manifeste son intention d’empêcher toute liberté d’expression des agents, et plus largement de tout fonctionnaire, même dans un cadre syndical, bafouant ainsi les libertés constitutionnelles les plus élémentaires.

Nous ne l’acceptons pas et appelons nos collègues à se mobiliser le 14 décembre pour exiger le retrait des procédures et des sanctions.

Dans l’intervalle, nos organisations syndicales ne participeront pas à la réunion du 8 décembre 2017 car nous estimons impossible de continuer à débattre dans de telles conditions. Entre une charte informatique restreignant encore plus la liberté des agents et des organisations syndicales et la confirmation des effets dévastateurs de la réforme territoriale en termes d’effectifs, l’ordre du jour de ce CTS est d’ailleurs l’illustration même des sujets dans lesquels l’administration cherche à enfermer les instances de représentation du personnel. Elle en porte seule la responsabilité.