Le Ministère du Travail, pourtant garant du respect du droit syndical dans les entreprises de droit privé, n’hésite pas à prendre des sanctions disciplinaires contre des militants syndicaux, notamment CGT, de ses services en répression de l’exercice de leur activité syndicale.
Ça se passe en Île-de-France mais aussi dans d’autres départements.
En Île-de-France, deux militants syndicaux CGT se voient infliger un blâme pour avoir soutenu l’action de travailleurs sans-papiers. Or, ces militants sont ceux-là même qui s’étaient porté au côté des travailleurs sans papiers pour permettre que s’engage un dialogue constructif avec l’administration du travail.
Depuis quelques mois, l’administration du travail cherche tous les prétextes pour sanctionner les militants, usage illicite des mails, insubordination, interpellation inappropriée des instances représentatives et de l’encadrement, affichages abusifs.
Mais là, la mesure est à son comble. Et le ministère en sanctionnant des militants cherche à porter atteinte au fondement même du droit syndical. De tout temps, la CGT s’est inscrite en défense des travailleurs sans-papiers et pour leur régularisation. D’un côté, le ministère discute avec les Confédérations pour faire avancer les droits des travailleurs sans papiers, de l’autre, il sanctionne !!
Le Ministère du Travail qui se retranche derrière l’état d’urgence pour mettre en cause la présence des travailleurs sans papiers dans ses locaux se fait-il le porte-parole du ministère de l’intérieur ? La mise en cause des militants est-elle le début d’une cabale généralisée contre les libertés syndicales – ce que les orientations de la loi travail laissent effectivement penser.
Aujourd’hui la répression s’aggrave, puisqu’une procédure disciplinaire vient d’être engagée contre une syndicaliste pour des propos tenus dans la presse. Elle a été suspendue immédiatement de ses fonctions, fait sans précédent au ministère !
La CGT mettra tout en œuvre pour défendre les libertés syndicales. Elle n’admettra pas que les militants soient poursuivis à titre personnel pour avoir combattu les orientations régressives du gouvernement ou pour avoir agi en solidarité des personnes les plus fragiles et les plus démunies. Elle n’admettra pas les décisions discriminatoires prises à l’encontre des militants. Elle demande le retrait des blâmes et l’arrêt des procédures disciplinaires.
Paris, le 15 novembre 2017