Le 8 mars 2017, toutes et tous dans la rue pour renforcer nos acquis et gagner de nouveaux droits (tract CGT-SUD)

La journée du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, est, partout dans le monde, une journée de lutte pour l’égalité et l’émancipation des femmes :

  • pour que cessent enfin les inégalités au travail, en termes de salaires, d’accès à l’emploi, de carrière, de temps de travail,

  • pour que soit garanti le droit d’accès à l’avortement, à la contraception dont la légitimité est sans cesse remise en cause,

  • pour que cessent les violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes : au travail, dans l’espace public comme à la maison.

En France, les femmes sont toujours payées en moyenne un quart en moins que les hommes. Dans le secteur privé comme dans la fonction publique. Cela signifie que chaque jour, elles travaillent gratuitement à partir de 15h40.

Au sein du Ministère du travail, qui emploie 70% de femmes, les constats sont identiques :

► les femmes sont surreprésentées dans les métiers et postes relevant de la catégorie C (85% des catégories C sont des femmes) ; là où se concentrent les plus bas salaires, sans réelle perspective d’évolution, avec un blocage des promotions de la catégorie C vers la catégorie B (1% seulement des agent-e-s de catégorie C ont été promu/es secrétaires administratifs par liste d’aptitude),

► les femmes représentent 90% des agents à temps partiel, sans qu’aucune mesure ne soit prise pour aménager les postes de travail, et adapter l’organisation du travail à leur temps de travail,

► des écarts de salaire au détriment des femmes existent. Si les données salariales sexuées au niveau national ne sont suffisamment précises pour pouvoir dresser un état des lieux (en dépit de nos demandes récurrentes en ce sens et des obligations réglementaires), des données recueillies dans plusieurs DIRECCTE sont éclairantes : en Ile-de-France, le rapport de situation comparée pour l’année 2015 a mis en évidence des rémunérations brutes inférieures pour les femmes dans toutes les tranches ; en Bretagne, les statistiques relatives à l’attribution du reliquat 2016 ont révélé qu’en moyenne 38 % des hommes contre 29 % des femmes ont reçu un niveau majoré,

► Enfin, comme ailleurs, les femmes subissent des agissements sexistes, sans qu’ils ne donnent toujours lieu à une réaction adaptée (c’est le moins qu’on puisse dire…) de la hiérarchie. L’exemple récent dans les services d’une unité départementale est éloquent : des agentes, qui ont signalé à leur hiérarchie les récurrents propos sexistes de l’un de leur collègue, ont été confrontées au silence assourdissant de leur direction, qui a refusé de condamner publiquement ces agissements sexistes, aboutissant de fait à minimiser leur gravité.

Aussi, nous appelons à faire du 8 mars 2017 une journée d’actions pour les droits des femmes et notamment pour :

● la suppression de tous les écarts de salaires : un rapport annuel de situation comparée (RCS) à tous les niveaux des titulaires et non titulaires, doit permettre un état des lieux précis pour mieux identifier les inégalités femmes/hommes,

● l’application du principe « à travail de valeur égale, salaire égal » et l’augmentation des salaires des catégories à prédominance féminine, en particulier les catégories C

● le maintien des RTT durant les congés maternité,

● l’égalité d’accès à la formation continue qualifiante pour toutes les catégories professionnelles,

● des aides spécifiques permettant aux femmes seules avec des enfants qui ont réussi un concours de pourvoir suivre la formation initiale (prise en charge des frais de garde…)

● l’assurance d’un déroulement de carrière pour toutes les femmes et de leur accès aux postes à responsabilité,

● pour la revalorisation des pensions de retraite car où les femmes subissent les conséquences des maternités

● l’application effective des textes (loi et DGAFP) sur la prévention et le traitement des agissements sexistes, violences et harcèlements dans le fonction publique

● formation des agent-e-s à ne plus subir et à dénoncer les propos et agissements sexistes,

Pour refuser le travail gratuit et exiger l’égalité professionnelle, nous appelons à tenir, dans toutes les unités départementales et les unités régionales, des assemblées générales, et à se rendre aux manifestations organisées le soir du 8 mars.

Lire et télécharger le tract intersyndical