Tract CNT- CGT – FSU – SUD
Le 18 octobre 2022, la journée d’action fut une réussite dans nos services et pour cause, la colère grandit. Le gouvernement se refuse toujours à augmenter les traitements, alors que ces derniers décrochent face à l’inflation galopante qui grève de plus en plus le budget des fonctionnaires. Le ministre de la fonction publique renvoie à début 2023 les négociations sur les salaires. Il est pourtant urgent d’agir dans le contexte d’une nouvelle année marquée, comme depuis 20 ans, par une diminution de nos traitements face à la hausse des prix, et malgré le relèvement de 3, 5% du point d’indice. D’ici là en effet, l’inflation aura eu le temps de continuer à grimper, et les fonctionnaires se seront un peu plus appauvris encore.
Pour des millions d’agent.es relevant de la catégorie C (45% de la fonction publique), majoritairement des femmes, c’est d’ailleurs la double peine : des salaires bien trop faibles à peine plus élevés que le SMIC, et ce désormais pendant de longues années. Les 7 premiers échelons sont rémunérés au même indice 352, privant ces dernièr.es d’augmentation de salaire sur les 10 premières années de leur carrière.
Face à des années de sabotage de la fonction publique, les recrutements par voie de concours n’attirent plus et on observe partout dans nos services le recours à l’emploi précaire : à l’emploi, dans les services d’accueil, dans les secrétariats et désormais sur des missions d’inspection du travail, tant nos services sont exsangues. Tous ces collègues contractuel.les qui sont ou arrivent dans nos services sont maltraité.es et sous-payé.es, privé.es de toutes les garanties statuaires et du régime indemnitaire dévolus aux titulaires.
C’est aussi avec ces dernier.es qu’il faut se mobiliser pour obtenir l’égalité de traitement en particulier sur les salaires, leur titularisation, et l’arrêt du recours à l’emploi précaire dans la fonction publique !
Des secteurs entiers sont entrés en grève, les travailleur.ses des raffineries qui ont fait face au mépris et aux réquisitions du patronat et du gouvernement mais également chez Géodis, l’Oréal, chez Safran, Castorama, ou Carrefour,… les mobilisations s’intensifient pour les salaires et les conditions de travail! Et la grève, ça paye : là où iels sont en grève, les travailleur.ses arrachent des revalorisations salariales aux patrons.
Le 26 octobre dernier, Macron a tenu à préciser les orientations de sa politique sociale et économique et c’est la guerre sociale qu’il annonce. Il se refuse toujours à indexer les salaires sur l’inflation mais déroule un programme très brutal contre les travailleur.ses et les plus faibles de ce pays : réforme de l’assurance chômage, recul confirmé de l’âge de départ en retraite jusqu’à 65 ans, et dureté avec les travailleur.ses sans papiers, à qui l’on promet une chasse sans précédent. Iels vivent ici, bossent ici, iels doivent être régularisé.es !
TROP, C’EST TROP !
Il faut faire tâche d’huile ! toutes et tous en grève le 10 novembre et après !
Nous revendiquons :
– Une augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 10%, et l’ouverture de négociations sur le rattrapage des pertes accumulées ces dernières années ; l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation ;
– Un plan de titularisation immédiat de l’ensemble des non-titulaires occupant des postes permanents avec les moyens financiers nécessaires à la création des postes correspondants ;
– Un plan de recrutement massif d’agent.es titulaires au ministère du travail afin de répondre à nos missions de service public ;
– Le passage en CDI à 100% et l’alignement des salaires et des primes sur la grille des titulaires de tout.es les agent.es non titulaires sur des postes permanents, en attendant leur titularisation ;
– Un plan de transformation massive des emplois de catégorie C en B et de B en A ;
– L’accès de tous les contrôleur.es du travail qui le souhaitent au corps de l’inspection du travail.