Cette CAP portait sur les listes de promotion. En préalable, les élu/es CGT ont lu la déclaration suivante :
Madame la Présidente,
Le 1er février s’est tenu le premier Comité interministériel de la transformation publique présidé par Edouard Philippe. Ce que l’on sait des principales pistes gouvernementales mises en avant confirme malheureusement les craintes que l’on pouvait avoir.
En plaidant pour une accentuation du « salaire au mérite », en fonction d’objectifs collectifs et individuels à atteindre, le chef du gouvernement indique clairement que les performances quantifiables et la rentabilité – bref des éléments inspirés des lois libérales du marché et antinomiques des missions publiques et de l’intérêt général – doivent occuper une place prépondérante dans le système de rémunération des agents de la Fonction publique.
En appelant à un élargissement significatif du recours à l’emploi non titulaire, alors même que 20% des salariés de la Fonction publique, soit environ 1 million de personnes, sont déjà des contractuels, Edouard Philippe veut démanteler le statut général des fonctionnaires et accroître de façon indigne la précarité.
Les CAP sont également dans le collimateur du gouvernement qui veut « fluidifier » leur fonctionnement et réduire le rôle de ces instances.
La CGT rappelle le rôle essentiel que jouent les CAP nationales pour permettre aux agents un traitement plus égalitaire quel que soit leur sur le situation sur le territoire national.
Sur les CAP justement, les élus CGT veulent aujourd’hui dénoncer le nombre croissant de procédures disciplinaires et le nombre de licenciements qui jettent à la rue les agents déjà dans la précarité. Nous tenons à signaler que les 2 licenciements qui ont été prononcés ces derniers mois concernaient en outre des agents ayant une reconnaissance de travailleur handicapé.
Nous constatons par ailleurs dans le cadre de la CAP de ce jour que les dossiers de promotion réalisés par les hiérarchies sont extrêmement inégalitaires dans la qualité de leurs rédactions et des arguments évoqués pour promouvoir les agents. Dès lors, de nombreux agents qui pourraient largement prétendre à promotion se retrouvent aujourd’hui dès lors privé de promotion.
La CGT dénonce cet état de fait et demande à la DRH de mettre en œuvre des mesures nécessaires pour assurer l’égalité de traitement entre les agents.