Les récentes annonces du premier ministre, Manuel Valls, et de la ministre du travail, Myriam El Khomri, sur une énième réforme du Code du travail confirment les orientations du rapport Combrexelle et des « think tanks » libéraux que nous avions dénoncé il y a quelques semaines (voir ici).
Après les Lois Macron et Rebsamen, les puissants ne s’arrêteront jamais pour faire reculer les droits sociaux.
Les premières annonces : 60 heures de travail hebdomadaires pendant trois semaines, 48 heures pendant douze semaines, abaissement de la rémunération des heures supplémentaires par accord… constituent des régressions sociales majeures que les lobbies patronaux vont chercher tout au long des prochain mois à accentuer pour vider le code de sa substance – encore un peu protectrice des droits des plus faibles – et le rendre optionnel.
C’est d’ailleurs ce que prévoit le gouvernement en annonçant également une refonte totale du Code du travail d’ici 2018, consacrant la priorité aux accords dérogatoires et la fin du principe de faveur.
La réforme du Code du travail s’annonce comme l’une des dernières réformes antisociales de ce quinquennat libéral. Il va falloir se battre, dans l’unité la plus large, pour stopper l’offensive idéologique du patronat et du gouvernement et défendre le Code du travail. Mais il faudra également lutter de façon offensive pour porter des propositions renforçant les droits des travailleurs/euses.
C’est tout le sens de l’appel unitaire pour un droit du travail protecteur des salarié/es (voir ici) que notre syndicat national a co-initié.
Paris, le 6 novembre 2015