Loi Travail : après le 49.3, le retrait est une exigence sociale et démocratique ! Toutes et tous en grève les mardi 17 mai et jeudi 19 mai 2016

Face au coup de force contre les droits des salarié/es : amplifions la mobilisation et participons massivement aux journées de grève des 12, 17 et 19 mai prochain.

Après plus de 2 mois de mobilisations pour le retrait du projet de loi Travail, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. La CGT-TEFP appelle l’ensemble des collègues à poursuivre et à amplifier la mobilisation qui entre dans une phase décisive. Elle a pris contact avec les syndicats SUD, SNU, FO et CNT du ministère du travail pour un appel commun en ce sens.

Utilisons la journée d’action du jeudi 12 mai pour tenir partout des assemblées générales, participer aux rassemblements et manifestations interprofessionnelles et imposer par la grève la plus massive, la plus unitaire les 17 et 19 mai prochains le retrait du projet de loi Travail (ci-dessous la déclaration unitaire interconfédérale, la CGT-TEFP a déposé auprès de la ministre un préavis sans limitation de durée à partir du 17 mai).

Alors que la Ministre du Travail avait ouvert les débats à l’Assemblée nationale, en déclarant « entrer dans ce débat avec la volonté d’écouter, d’argumenter et de convaincre » et de « débattre aussi longtemps qu’il sera nécessaire», ajoutant même que « prendre part à ce temps parlementaire[était] d’abord un honneur, [qu’elle voulait] dire humblement ce que signifient à [ses] yeux la force de l’élection, la légitimité du suffrage, la souveraineté du peuple », elle a fait exactement le contraire en soutenant, en pleine discussion sur l’article 1, la procédure du 49.3 !

Au final seul l’article 1 a pu être discuté, et sans même que ce débat puisse être conclu par un vote.

Francois Hollande avait lui-même dénoncé le 49.3 comme étant une brutalité et un déni de démocratie. Le gouvernement veut imposer la fin du principe de faveur, imposer la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche alors que le rejet de son projet est aujourd’hui majoritaire non seulement dans l’opinion mais aussi sur les bancs de l’assemblée.

Il s’agit d’un aveu de faiblesse la mobilisation doit s’amplifier, comme en 2006 contre le CPE nous pouvons censurer le gouvernement dans la rue !


Communiqué unitaire interconfédéral CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

Projet de Loi travail : amplifier la mobilisation face au déni de démocratie !

Alors que les salarié-es, les jeunes, les privé-es emploi, les retraité-es sont mobilisés depuis plus de 2 mois pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, alors que l’opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. Inacceptable!

Ce sont les mobilisations qui ont contraint le gouvernement, à proposer des modifications au projet de loi pour tenter d’en minimiser les impacts. Le compte n’y est toujours pas !

Un code du travail par entreprise à l’opposé de la « hiérarchie des normes », élément protecteur et égalitaire, perdure dans le projet de loi. Scandaleux!

Plusieurs secteurs professionnels continuent de développer des actions, des grèves (cheminots, routiers, énergie, chimie, construction, aéroport de Paris, etc.), qui sont autant d’éléments d’appui et de dynamiques dans la poursuite, l’amplification et l’élargissement du rapport de force.

Cette situation renforce la nécessité d’amplifier les mobilisations déjà engagées le 12 mai sur tout le territoire.

A partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL invitent leurs structures à organiser des assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction.

Elles appellent leurs organisations à construire deux nouvelles journées de grèves et manifestations le mardi 17 mai et le jeudi 19 mai prochains.

De plus, elles n’écartent aucun type d’initiatives pour les semaines à venir, y compris une manifestation nationale.

Afin de faire valoir leurs propositions elles décident de s’adresser ensemble au Président de la République pour être reçues rapidement.

Une nouvelle réunion des organisations syndicales se tiendra dès le début de la semaine prochaine pour décider de nouvelles mobilisations.

Montreuil, le 10 mai 2016