La CGT quitte la réunion du groupe de travail du CTS des DIRECCTE sur l’avenir des missions de développement économique du 18 octobre 2018

Cette réunion était présidée par les secrétaires générales des ministères sociaux (Mme Sabine Fourcade) et du ministère de l’économie et des finances (Mme Isabelle Braun-Lemaire) accompagnées d’un aréopage de 14 représentant·es de l’administration, rien de moins.

En introduction, les secrétaires générales ont, avec cynisme et un art consommé de la langue de bois, concédé le « caractère précipité » des annonces du ministre de l’économie début septembre (nous dirions plutôt, en ce qui nous concerne, « brutal et violent »), qui s’est placé en « avance de phase » par rapport à ce que le premier ministre demandait dans sa circulaire du mois de juillet sur la réorganisation des services de l’Etat ; et qu’il était donc légitime que les agent·es « se posent des questions ».

Elles ont néanmoins confirmé que les missions disparaitraient au 1er janvier 2019 quel que soit le BOP de rattachement des agent·es (134 pour l’économie et 155 pour le Travail) ; et que la question des agent·es affectés dans les services support serait vue plus tard.

Dans la continuité de notre appel à la grève le 9 octobre contre ce plan social, la CGT est intervenue pour :

  • souligner la totale hypocrisie qui consiste à réunir un prétendu « groupe de travail » puis à consulter les syndicats dans le cadre du CTS des DIRECCTE (le 6 novembre) sur une note à destination des préfets et des DIRECCTE que les deux ministères ont d’ores-et-déjà signée et datée (15 octobre). Il n’y a donc pas de projet éventuellement modifiable mais bien une décision plaçant les agent·es au pied du mur ;
  • pointer l’inconsistance totale de cette note et de ses deux annexes, qui ne précisent ni les justifications du projet en terme de service rendu – en dehors du fait qu’il faille faire des économies – et ne donne aucune information sur le nombre de postes concernés et les conséquences prévues dans chaque région et département en terme d’effectifs, d’implantations et d’organisation des services ;
  • dénoncer la marche forcée adoptée par nos ministères puisque des entretiens individuels avaient déjà, avant même que la note ne soit publiée, été proposés aux agent·es dans certaines régions (refusés à juste titre), et puisque la note explique que le plan social devra être achevé avant même que la modification du décret d’organisation des DIRECCTE ne soit publiée ;
  • expliquer qu’il était vain de parler des missions de développement économique sans évoquer les autres missions des DIRECCTE – et donc sans connaître les projets portés par les préfets dans chaque région comme demandé par le premier ministre ;
  • en ce sens, fait part de sa totale opposition au projet sur lequel planche le préfet de Nouvelle-Aquitaine visant à supprimer l’UD de Dordogne, à transférer ses services à la préfecture et à rattacher l’inspection du travail à l’unité régionale ;
  • et donc demandé l’arrêt de ce groupe de travail qui n’a d’autre objet que de forcer le calendrier de la restructuration, dont nous exigeons le retrait.

Pour toute réponse, les secrétaires générales ont indiqué que la note n’était qu’un « début », un « point de départ »… mais dont la destination n’est pas discutable.

Devant cette mascarade, la CGT a décidé de quitter la réunion. Pour nous, l’heure est à la mobilisation pour faire échec à la revue des missions commandée par le premier ministre dans le cadre du plan « Action publique 2022 ». C’est ce message que portera notre syndicat devant la ministre du Travail, qui reçoit les organisations syndicales jeudi prochain [edit : le rendez-vous a été déplacé au mardi 6 novembre à 16h45].

Nous appelons les agent·es à rejoindre le rassemblement francilien organisé le 25 octobre 2018 à partir de 17h00 devant le ministère (M° Varenne)