Inspection du travail : le Nord et le Rhône ne lâchent rien !

Nos collègues du Nord-Pas-de-Calais et du Rhône se mobilisent le 26 mars 2015 contre la réorganisation de l’inspection du travail, les suppressions de postes et la surcharge de travail.


L’appel CGT-FO-SUD-FSU du Nord-Pas-de-Calais

Non à la création de ZONES de NON-DROIT du TRAVAIL !
Non à la dégradation de nos conditions de travail !
Rassemblement avec les unions locales et régionales le 26 mars à 15 heures devant la DIRECCTE

Depuis plus de 3 mois, les agents de l’inspection du travail de la région, avec le soutien de nos syndicats et des unions locales, expliquent à notre hiérarchie que la nouvelle organisation (issue du plan dit Sapin) mise en place le 1er décembre dernier est intenable, ingérable et inacceptable, en termes de conditions de travail comme de qualité du service public rendu aux usagers.

L’administration rencontre en effet de graves difficultés dans la mise en oeuvre de sa réforme (ici en Nord-Pas-de-Calais comme un peu partout). Ces difficultés découlent en premier lieu des suppressions
de postes (18 postes supprimés soit 12 % du nombre d’agents de contrôle) et du gel des postes pendant la « période transitoire » actuelle, et qui est prévue pour durer encore 6 ans.

Cette organisation (si l’on ose dire) fait apparaitre une multitude de « trous », de postes et de secteurs non attribués à un agent de contrôle. L’administration étant incapable de présenter des éléments d’évaluation de la charge de travail, l’intersyndicale a évalué1 le nombre des postes manquants, à 42 équivalents temps plein a minima. Sur 46 secteurs sur les 129 que compte la région où le contrôle des entreprises de + de 50 salariés n’est plus assuré. C’est pourquoi nous parlons aujourd’hui de la création de véritables « ZONES DE NON-DROIT DU TRAVAIL ».

Les conséquences prévisibles de cette gestion par la pénurie seront sans conteste un contrôle minimal ou inexistant ainsi qu’une coupure croissante entre les services d’inspection et les salariés.

Suite au rassemblement avec les unions locales et régionales des syndicats du 12 février dernier, qui a été incontestablement une réussite (200 personnes présentes), le direccte (M. Bénévise) a  décidé de suspendre les convocations aux entretiens « pré-disciplinaires » des inspecteurs, reconnu l’existence de « difficultés » et d’un « conflit », et proposé aux organisations syndicales de la DIRECCTE, en attendant la réponse de la DRH nationale concernant les effectifs, de discuter sur le contenu des intérims à réaliser et d’« aménagements ».

Aujourd’hui, nous n’avons toujours aucun signe de la DRH nationale et après 4 réunions avec la direction, force est de constater que rien n’a avancé. (En l’état des discussions avec la direction, par exemple à l’unité territoriale du Nord-Lille, 21 inspecteurs sur 25 de l’unité territoriale du Nord-Lille se trouverait avec 2 intérims en plus de leur section pour les 6 années à venir).

C’est pourquoi nous avons demandé à nouveau aux unions locales et régionales des syndicats de nous apporter leur soutien. Et elles répondent présentes. Nos syndicats nationaux ont également appelé nos collègues d’autres régions à participer à ce rassemblement.
Nous vous invitons au point presse que nous tiendrons le 26 mars à 15 heures devant les locaux de la DIRECCTE, 70 rue Saint Sauveur (à côté de la mairie de Lille).

Lire le tract intersyndical Nord-Pas-de-Calais


L’appel CGT-SUD-FSU-CNT du Rhône

Inspection du travail, un service public dégradé au détriment des salariés.

Depuis le 1er décembre 2014, la nouvelle « organisation » de l’inspection du travail est effective, malgré l’opposition des organisations syndicales qui combattent cette contre-réforme depuis le début. Ceci se traduit par une désorganisation du service public, et notamment une diminution des effectifs de plus de 10% sur l’ensemble de la région. A Lyon nous passons de 78 agents de contrôle à 69 dont 5 postes sont vacants.

Le bilan que nous faisons de cette nouvelle organisation est catastrophique, la désorganisation est à son comble : surcharge de travail pour les agents, encore moins de capacité à répondre aux sollicitations des usagers, sans parler de la diminution des interventions et contrôles dans les entreprises (le but recherché ?), des usagers qui arrivent difficilement à nous joindre, des secrétariats surchargés devant faire face à la demande… et cela doit durer encore au moins 5 ans !

Pour « célébrer » cet échec des 100 jours de la « nouvelle » organisation et surtout pour revendiquer des conditions de travail correctes, les organisations syndicales du Rhône appellent les agents à se mobiliser, notamment par la grève, le jeudi 26 mars 2015 à l’UT du Rhône, 8-10 rue du Nord à Villeurbanne.

  • 10h : rencontre avec les UL-UD de salariés et interpellation de la direction
  • 11h30 : distribution de tracts devant le restaurant administratif, 3 rue Montaland à Villeurbanne
  • 16h30 : distribution de tracts à la Part Dieu

Lire le tract intersyndical Rhône

Lire la lettre aux unions locales et aux unions départementales syndicales du Rhône

Lire le tract aux usagers