Egalité professionnelle : multiplier par 4 les contrôles, un leurre puisque les effectifs baissent

Le plan stratégique sur l’égalité professionnelle présenté par le premier ministre promet la multiplication par 4 du nombre de contrôles de l’inspection du travail.

Le gouvernement estime qu’il n’y a pas assez de contrôles et de sanctions… mais il en est le premier responsable puisque la ministre du travail, Muriel Pénicaud, conduit le plus grand plan social jamais mis en œuvre au ministère du travail. Elle est notamment en passe d’entériner la suppression de plusieurs dizaines de sections d’inspections du travail en Ile-France ou en Auvergne-Rhône-Alpes. Il est particulièrement illusoire et hypocrite de prétendre renforcer les contrôles de l’inspection du travail en matière d’égalité professionnelle ou de lutte contre les violences faites aux femmes, dans un contexte de suppression aussi massive de postes : moins d’agent.es, ce sera en réalité moins de contrôles, sauf à surcharger des services déjà asphyxiés par le sous-effectif chronique.

L’hypocrisie est à son comble quand on sait que Muriel Pénicaud n’est pas une bonne élève au sein de son propre ministère : notre syndicat, avec d’autres, l’a interpellée à maintes reprises sur l’absence de formation des agent.es de contrôle sur les questions d’égalité, de harcèlement et de violences, mais aussi sur l’absence de mesures pour lutter au sein de ses services contre les violences sexistes et sexuelles et sur les inégalités salariales constatées en 2016 au ministère du travail (plus de 20% d’écart sur les primes)… sans réponse à ce jour !!

 En cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la CGT-TEP appelle les agent.es du ministère du travail à participer à toutes les actions et manifestations organisées, pour exiger la suppression de tous les écarts de salaire et une véritable politique de prévention des agissements sexistes et des violences sexuelles.  Après le 8 mars, parce que la lutte pour l’égalité passe par la défense des services publics, la CGT-TEP sera dans la rue le 22 mars pour exiger la multiplication des effectifs et des moyens de l’inspection du travail et l’arrêt du plan de casse de la fonction publique.