Les syndicats boycottent le CTM du 13 mars 2018 et obtiennent une audience avec le cabinet de la ministre

L’ensemble des organisations syndicales refuse de siéger. Elles demandent un rendez-vous immédiat au cabinet de la ministre. Elles exigent une réponse sur la plate-forme revendicative qu’elles ont déposée le 18 mai 2017. Les organisations syndicales constatent non seulement que la ministre ne répond sur aucun des points mais que la situation dans les services s’aggrave.

Les organisations syndicales demandent des réponses sur l’ensemble des points suivants :

  • effectifs : face à une baisse constante des effectifs dans notre ministère, la loi de finances 2018 acte la suppression de 239 ETP. La pyramide des âges de notre ministère est particulièrement préoccupante : un tiers des effectifs toutes catégories confondues va partir à la retraite à échéance de 2022. Pourtant la ministre annonce régulièrement une mobilisation accrue des services pour mener sa politique (par exemple, en matière d’égalité professionnelle). Les organisations syndicales exigent un plan de recrutement pour l’ensemble des catégories et des services ;
  • contrôleur/euses du travail : le 18 janvier 2018, un accord unanime intersyndical issu des réunions de négociations émergeait, consensus que l’administration s’était engagée à porter devant la ministre : le passage de tous les CT dans le corps des IT. Or, lors du précédent CTM, l’administration a annoncé qu’elle étudiait d’autres scénarii : aucune demande n’a encore été adressée à la fonction publique. L’avenir des contrôleur/euses est extrêmement préoccupant ;
  • catégories C : les adjoint/es se voient refuser toute évolution de carrière : annonce d’un ratio de 7,5% de C2 en C3, passages très limités dans le corps des SA. Nous réclamons l’augmentation significative des ratios de promotion et un plan de transformation de C en SA ;
  • par ailleurs des études très préoccupantes demandées par le gouvernement sont en cours : celle relative à la « rationalisation » des services de santé au travail, celle relative à des possibles transferts de compétences aux collectivités territoriales en matière de politique de l’emploi et mutations économiques, celle relative à la réforme de la formation professionnelle. Toutes ces missions pourraient selon leur déclinaison impacter lourdement nos services ;
  • atteintes depuis plusieurs mois aux libertés syndicales. A ce sujet, nous demandons la tenue d’un CHSCT régional sur la situation du 77.

Nous attendons aujourd’hui une réponse de la ministre sur ces points. Nous demandons que le CTM ne soit pas reconvoqué tant que nous n’aurons pas de réponses sur l’ensemble de ces points.

Nous quittons alors les locaux, en attendant un retour de la part du DRH sur la rencontre avec le cabinet.

A 11h00 : le DRH annonce que le cabinet ne peut nous recevoir ce jour, sans nous donner de date de rendez-vous. Les organisations syndicales décident de se déplacer directement rue de Grenelle pour demander à être reçues. Une audience a été obtenue pour le 26 mars 2018.