Avenir des contrôleur·euses du travail : un premier pas, la mobilisation continue !

Dans un courrier adressé aux contrôleur·euses du travail daté du 22 octobre 2019, la DRH, la DGT et le ministère du travail annoncent que les 92 postes non pourvus lors des deux derniers concours CRIT seront pourvus lors d’une session complémentaire du concours début 2020.

La CGT-TEFP se félicite de cette décision d’ouvrir ces postes qui étaient budgétés. Alors que le concours devait s’achever définitivement en 2019, la mobilisation des agent·es en région parisienne et le boycott unanime du CTM par les organisations syndicales le 16 octobre dernier ont permis de faire pencher la balance. Nous déplorons toutefois que le ministère n’ait pas retenu, plutôt que d’infliger une énième épreuve à nos collègues, la solution de bon sens qui consistait à admettre les 204 candidat-e-s s’étant présenté-e-s à la dernière session.

Le courrier reste de plus peu précis sur les modalités d’organisation et de préparation de ce concours complémentaire :

« Le contenu de cette session sera essentiellement centré sur votre expérience professionnelle afin de reconnaitre vos acquis d’expérience professionnelle et votre engagement.

Afin de vous préparer au mieux, nous déploierons un accompagnement collectif et individuel en lien avec vos directions respectives et votre ligne managériale. »

Le ministère indique ensuite que les contrôleurs·ses du travail pourront se maintenir sur leurs postes et conserver leurs droits à la mobilité et qu’une réflexion aura lieu avec la direction générale de la fonction publique sur leur avenir.

Si notre hiérarchie semble enfin prendre la mesure du calvaire qu’elle a fait subir aux contrôleurs·ses du travail et que la question de l’avenir de ceux qui ne deviennent pas inspecteur·trice par le concours réservé doit être traitée sérieusement, les réponses esquissées dans ce courrier ne sont pas satisfaisantes. Un « accès au corps de catégorie A de la fonction publique d’Etat » n’est pas ce que demandent les contrôleurs·ses et cela les mettrait en concurrence avec les secrétaires administratif·ves. Ce serait déshabiller l’un pour habiller l’autre !

Notre syndicat sera attentif au déroulement de cette nouvelle session. Nous nous attendons à être consultés lors du CTM du 5 novembre prochain sur les modalités de mise en place. Nous n’accepterons aucun nouveau jeu de massacre.

L’administration doit préciser dès maintenant ses intentions :

  • qui pourra concourir à cette nouvelle session ?
  • les 92 postes proposés seront-ils pourvus ou nous dirigeons-nous vers une nouvelle mascarade avec une note éliminatoire de dernière minute ?
  • quelle préparation pour un concours qui aura lieu si rapidement ?

De fait, nous n’oublions pas les 1000 contrôleurs qui resteront malgré cela sur le carreau, sans perspectives concrètes pour leur avenir. Nous avons montré que la mobilisation paye alors restons mobilisé·es pour un grand plan de passage des CT restant en IT !

Notre ministère doit entendre les revendications des agent·es concernant leur avenir (retraites, plan de transformation d’emplois de C en B et de B en A, mobilité), leurs conditions de travail (effectifs, moyens) et le maintien d’un service public de qualité au service des salarié·es ! La lutte continue !