# 4 novembre 2020 16h16, le mouvement pour l’égalité salariale (tract CGT-SUD)

Cette année, c’est à partir de ce 4 novembre à 16h16, que les femmes vont commencer à travailler « bénévolement ». En effet, s’il y avait une égalité des salaires en France, les femmes pourraient s’arrêter de travailler aujourd’hui à 16h16 et gagner autant sur l’année 2020, puisque selon l’agence statistique de la commission européenne Eurostat, le salaire horaire brut moyen des femmes en France est de 15,8 % inférieur à celui des hommes.

Rappelons quelques chiffres sur ces inégalités de salaire injustifiables :

  • à travail égal, salaire non égal, tous secteurs confondus (public/ privé), l’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 9 %. Il s’agit de discrimination pure (source: Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – Chiffres-clés – Édition 2018),
    • en moyenne, tous postes, secteurs et temps de travail confondus, il existe une différence de salaire net de 24 % entre les femmes et les hommes ; cet écart est de 18% sur l’ensemble des contrats à temps plein (source Insee).

Au ministère du travail, les données partielles que l’administration a bien voulu nous donner, montrent que les inégalités de salaire entre les femmes et les hommes existent aussi et persistent.

Les inégalités de salaire en EQTP entre les femmes et les hommes sont de 12, 4% en 2017. Le revenu salarial des femmes est ainsi inférieur de 16,4 % à celui des hommes pour les personnes travaillant principalement dans la fonction publique.

Les inégalités de salaire en EQTP se réduisent moins vite dans la fonction publique.

En 2017, l’accès aux 20 % d’emplois les mieux rémunérés est tout aussi inégalitaire dans la fonction publique que dans le secteur privé .La probabilité d’accès des femmes aux 10 % des emplois les mieux rémunérés dans la fonction publique est en effet inférieure de 41 % à celle des hommes (source INSEE première n°1803 juin 2020)

Nos syndicats exigent :

  • la suppression de tous les écarts de salaires et la revalorisation des pensions de retraite des agentes concernées ;
  • l’application du principe « à travail de valeur égale, salaire égal » en particulier pour la reconnaissance des qualifications des métiers à prédominance féminine par la réévaluation des grilles salariales, et en particulier pour les agentes de catégorie C du ministère ;
  • une revalorisation de la grille indiciaire des catégories C et la titularisation des vacataires ;
  • le maintien des RTT durant les congés maternité ;
  • l’assurance d’un déroulement de carrière pour toutes les femmes et de leur accès aux postes à responsabilité ;

Refusons le travail gratuit ! Exigeons l’égalité professionnelle !