1er mai, 9 mai 2019, les samedis, tous et toutes en grève et en manifestation pour la défense du statut, le maintien des unités départements, l’arrêt des réorganisations et des suppressions de postes

La CGT-TEFP appelle l’ensemble des agent·es, de tout service et catégorie :

  • à faire grève le 9 mai pour le retrait de la loi Fonction publique, l’arrêt de la réorganisation des services de l’Etat, l’arrêt des suppressions de postes
  • à manifester les samedis en convergence avec les gilets jaunes et le 1er mai
  • à multiplier les actions locales contre la casse de nos services, le management par objectifs chiffrés et pour l’amélioration de nos conditions de travail
  • à se réunir en assemblée générale pour débattre de ces actions

Le gouvernement attaque dans tous les sens et empile les projets contre les services publics [voir ci-contre] : loi de réforme de notre statut, suppressions de postes, réorganisation des services de l’État pour adapter les missions aux coupes budgétaires. Ces projets se déclinent aussi pour notre ministère.

Pour financer les cadeaux faits aux plus riches, le gouvernement doit sabrer dans les dépenses : le projet de loi Fonction publique est donc avant tout un vaste plan social visant à soumettre les agent·es aux restructurations, y compris par la sortie. 1,5 milliards d’euros vont être gaspillés pour remplir cet objectif !

Mais il est bien plus. Il va renforcer le pouvoir discrétionnaire de l’administration sur les recrutements (par l’extension du recours au contrat) et sur ses décisions en cours de carrière, et va amoindrir les possibilités pour les agent·es de faire respecter leurs droits ou d’agir collectivement sur les conditions de travail (suppression des CHSCT et de certaines attributions des CAP…).

Si nous défendons notre statut, ce n’est pas par conservatisme mais bien parce qu’il est la condition de l’égalité d’accès au service public et de l’égalité entre les agent·es au cours de leur carrière. Si nous défendons les unités départementales, c’est parce qu’elles permettent l’accès au service public au plus près des usagers sur tous les territoires.

Ces attaques sont communes à celles que connaissent les travailleurs·euses du privé à travers les incessantes réformes du code du travail ou les cheminot·es dont le statut est mis en extinction ; ou à celle qui se prépare contre les régimes de retraite et les pensions. Elles visent à démanteler l’ensemble des droits et protections qui bénéficient à la grande majorité de la population et dont le patronat et les classes dominantes ne veulent plus.

Pour autant, rien n’est fait ! Malgré la répression, le mouvement des gilets jaunes a remis à l’ordre du jour la contestation collective, dans la rue et mis au cœur de ses préoccupations l’accès aux services publics. Le gouvernement, qui a dû retarder son agenda, craint par-dessus tout la contagion, comme dans l’Education nationale contre la réforme Blanquer.

C’est le moment de passer à l’action pour le faire plier, dans la rue et par un mouvement de grève reconductible et durable !

Nos revendications

  • retrait de loi fonction publique
  • arrêt des suppressions de postes
  • arrêt des réorganisations, maintien des UD
  • plan massif de recrutement sous statut
  • arrêt des objectifs chiffrés
  • dégel et rattrapage du point d’indice
  • défense des régimes de retraite
  • contre la retraite par points
  • abrogation du jour de carence
  • rétablissement de l’ISF

Le meilleur du pire – ce que prévoit le gouvernement

– fusion des DIRECCTE et des services de la Cohésion sociale des DRJSCS dans une nouvelle entité

– projets d’intégration des services départementaux du ministère du travail dans des directions interministérielles (avec régionalisation de l’inspection du travail et des renseignements ?)

– mutualisation en préfecture des postes et des agent·es des services généraux

– suppression des CHSCT

– suppression des attributions des CAP sur les mutations et les promotions

– remplacement des CAP par corps par des CAP par catégorie

– création d’une sanction d’exclusion de trois jours sans passage en CAP

– ouverture des postes permanents aux contractuel·les

– instauration d’un contrat de mission de six ans maximum

– création de la rupture conventionnelle pour les contractuel·les et, à titre expérimental, pour les fonctionnaires

– instauration d’une prime de départ volontaire

– mise en place d’un « contrat de transition professionnelle » pour favoriser les reconversions en cas de suppression de poste

– détachement automatique en cas d’externalisation du service ou des missions vers le privé, avec emploi en CDI et non au statut

– passage en force par ordonnances pour réformer le fonctionnement des instances médicales et les règles sur l’aptitude, les congés pour maladie, les congés de maternité, de paternité et d’adoption

– suppression de la bonification en congés et de la prime de vie chère pour les collègues originaires des DOM exerçant en métropole

– poursuite du gel du point d’indice