Expertise sur les services de l’emploi (décembre 2017)

A la demande du CHSCT ministériel, le cabinet SECAFI a réalisé une expertise sur expertise sur les conséquences en termes d’organisation et de conditions de travail pour les agents des services emploi des DIRECCTE, de l’ensemble des mesures en cours sur le champ de l’emploi.

Le rapport relève l’existence d’« un climat social marqué par un fort niveau d’inquiétude des agents, des conditions de travail détériorées, et de nombreuses situations de souffrance au travail déclarées ». Dans les deux régions expertisées, le Grand-Est et les Pays-de-la-Loire, l’expert note que les statistiques d’arrêt maladie sont en progression et que deux catégories de postes sont particulièrement fragilisées, les CDET et les chefs de services.

Il insiste sur la nécessité de stabiliser les effectifs en UR et en UD sur le champ emploi, et conclut que de ce point préalable qu’est la préservation des moyens humains, dépend la faisabilité de toutes les autres préconisations (renforcement de l’accompagnement managérial, mise en place de réseaux d’échange de pratiques, renforcement des collectifs de travail…).

Les constats réalisés confirment les propres constats de la CGT, pour qui la déstabilisation des services et la fragilisation des agent/es est l’effet des réformes successives et de la baisse continue des effectifs, ainsi que la situation de risques à laquelle sont soumis nos collègues de ces services. Mais, comme l’ont souligné les élu/es CGT lors du CHSCTM du 9 février 2018, l’administration s’abstient de présenter un plan d’actions pour combattre les risques exposés dans le rapport, alors qu’elle en a connaissance des constats des experts depuis la fin du mois de novembre 2017.

Face à cette situation, la CGT-TEFP exige l’élaboration urgente de mesures de prévention qui devront être soumises pour consultation au CHSCTM, et en premier lieu des recrutements à hauteur des besoins et l’arrêt des réorganisations.

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