Le ministère choisit le durcissement et la surenchère : retrait de la note du 11 décembre 2014 du DGT et du DRH !

La note du 11 décembre 2014 de MM. Struillou (DGT) et Blondel (DRH) annonce ce que sera la « troisième phase » de la réforme de l’inspection du travail : après la pseudo-concertation et la mise en œuvre, l’heure est à la répression et à l’application forcée de la restructuration – et que personne ne rompe les rangs !

Cette note sort une semaine après les élections.

Le ministère espérait un renversement des rapports de forces, il en a été pour ses frais. Les agents ont massivement participé aux différents scrutins (80% de participation au CTM) et, en donnant la première place à la CGT et plus de 60% des suffrages aux syndicats qui combattent la réforme, ont montré avec force qu’ils y restaient opposés et qu’ils n’entendaient pas reculer. Les scrutins aux CAP, où la CGT a été de loin majoritaire chez les contrôleurs du travail (26%) et les inspecteurs du travail (32%), ont confirmé ce résultat.

Malgré les demandes d’apaisement exprimées à plusieurs reprises par notre syndicat (notamment par la levée de la plainte qui frappe 4 de nos collègues à Lyon, l’arrêt des sanctions ou l’ouverture de négociations sur les revendications des assises de 2012), le ministère choisit aujourd’hui la voie du durcissement et de la surenchère, et promet retenues sur salaire ou sanctions disciplinaires avec un langage digne d’un préfet de police.

En plus d’être juridiquement douteuse (retrait sur salaire pour non-participation à une réunion de service), cette note ne peut être perçue que comme provocatrice, un encouragement à la multiplication des incidents. Quant à la question humaine, la charge du travail, la multiplication des intérims, les pressions du RUC, les attentes des usagers, le sens du travail… tout cela est occulté.

La note rappelle France Télécom en pleine restructuration (rappelons-nous la phrase de son PDG, Didier Lombard, en janvier 2009 : « ceux qui pensent qu’ils vont pouvoir continuer à être sur leur sillon se trompent », que Struillou et Blondel semblent reprendre à leur compte) : une forme de management par la peur, le type de méthode qui évite de se poser trop de question sur la cause des dysfonctionnements. Les agents ne veulent pas s’adapter à la nouvelle charge de travail ? Et bien sanctionnez les ! Il s’agit d’exercer la plus grande pression sans regarder les dommages collatéraux, et tant pis pour la santé des agents et le service rendu aux salariés.

Les agents n’ont pas besoin de cette note, qui vise à instaurer un climat d’intimidation. Des moyens pour un service public utile aux travailleurs et travailler dans la sérénité, voilà ce qu’ils réclament – et que le gouvernement, Struillou et Blondel leur dénient.

La CGT exige le retrait de la note du 11 décembre 2014. Elle a pris l’initiative de contacter les autres syndicats opposés à la réforme pour que s’engage la riposte.

Paris, le 23 décembre 2014

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